Benoit Albert Claude
LE CHANT DE COQUELICOTS
Dans un taudis humide
d’un pauvre village
au milieu d’une triste terre
je suis sorti livide
sans aucun bagage
du ventre usé de ma mère
J’ai grandis au milieu
d’une flopée de mômes
de cris, de coups et puis d’alcool
mangeant un jour sur deux
pas plus haut que trois pommes
viré à 15 ans de l’école
Mais qu’importe, je m’accroche
malgré toutes mes idées noires
il reste toujours un peu d’espoir
dans ce chant de coquelicots
en rouge tatoués sur ma peau.
Le chant des coquelicots
PAROLES ET MUSIQUE (BENOIT ALBERT CLAUDE)
Père est sur le départ
Mère a passé son tour
la petite a changé de jeu
avec un peu d’égard
avec un peu d’amour
peut-être, aurai-je pu être heureux
échoué au RSA
chaque jour, je doute
coincé au fond de mon cerveau
je ne suis plus vraiment moi, la corde
et la poutre
sont là, qui m’attendent, tout là-haut
Mais qu’importe, je m’accroche
malgré toutes mes idées noires
il reste toujours un peu d’espoir
dans ce chant de coquelicots
en rouge tatoués sur ma peau.
ouvrier apprenti
j’ai trimé esclave
j’ai travaillé à la chaîne
sur ma machine outil
devenu une épave
wisky, rixe, mauvaise graine
marié à une petite
enceinte jusqu’aux yeux
sans le moindre sou en poche
j’ai rendu visite
au taudis de mes vieux
on y vit avec le mioche.
Mais qu’importe, je m’accroche
malgré toutes mes idées noires
il reste toujours un peu d’espoir
dans ce chant de coquelicots
en rouge tatoués sur ma peau.