Benoit Albert Claude
Entre ciel
et terre
paroles et musique (benoit albert claude)
L’ARBRE DU MONDE
C’était un vieille arbre de plus de 1000 ans,
moitiée de Judée, moitié du Liban.
Il avait comme ancêtres, le chêne de Mambré,
l’arbre de la Bodhi, l’arbre saint Garoé.
Il était planté là, le long de la frontière,
étendant ses branches au dessus des barbelés.
Ses feuilles goûtaient à une belle lumière.
Ses racines en terre profonde, sous le mur en béton armé.
Les arbres entre ciel et terre, nous montrent immobiles la voie
Les hommes, eux se font la guerre qu’ils portent comme une croix.
Il était magnifique sous le soleil d’été.
Sa nature héroïque levé vers le ciel.
Il donnait des fleurs et des fruits sucrés.
Aux oiseaux, aux abeilles qui en faisaient leur miel.
Mais derrière leurs barbelés, de l’un ou de l’autre coté
Les hommes trouvèrent qu’il leur faisait de l’ombre
Qu’il prenait trop de hauteur, avec sa cime touffue et
ses feuilles en nombre.
Les arbres entre ciel et terre, nous montrent immobiles, la voie
Les hommes, eux se font la guerre qu’ils portent comme une croix.
Un bulldozer, Ils firent venir de loin.
Une de leur machine sortie de l’enfer
Sous les crocs de la mécanique
Sous l’effort du monstre de fer
Ses bois, ses racines, son cœur cédèrent
l’écorce fendue, la sève coula tout le long
Lorsqu’il rendit l’âme, les fibres arrachés du tronc
Il fut jeté dans la poussière, il fut brisé à jamais
Ce vieil ancêtre, ce vieux cèdre, cette vieille âme de Judée.
Les arbres entre ciel et terre, nous montrent immobiles la voie
Les hommes eux se font la guerre qu’ils portent comme une croix.
Dans cette hideuse sauvagerie,
quatre hommes perdirent leur vie
pas sous les coups de ses branches, ni sous le poids de son corps,
Car ce qui les auraient réunis, Ils se disputaient encore
Les hommes avaient fini par faire un désert, de ce pays.
Une escouade israélienne tente d'abattre un arbre du côté israélien de la ligne bleue, près des villages israéliens de Kibboutz, Misgav Am, et du village libanais d'Odeissé, Un haut-gradé israélien est tué et un autre blessé lorsque des tireurs d'élite libanais ont ouvert le feu sur un poste d'observation de l'armée israélienne sur ordre de leurs commandants. Tsahal a riposté par des tirs d'artillerie et des raids aériens sur les positions libanaises, tuant 2 soldats libanais et un journaliste du quotidien Al Akhbar, Assaf Abu Rahhal, blessant par ailleurs cinq autres soldats et un autre journaliste.