Benoit Albert Claude
Au mois de mai
Les indignés enragent
de libérer la plage
sous les pavés.
Ouvriers sur la grève
là où la vague se lève
des révoltés.
Pensées de turbulence
des idées qu’on balancent
sur les condés.
les slogans sur les murs,
les marches, les murmures
des fédérés.
Au mois de mai, d’hier ou d’aujourd’hui
que ton chant est beau
Au mois de mai, comme elle est pure folie
cette envie de Rimbaud
Contre la loi du père
L’autorité par terre
le poing levé.
Dans les pierres, de l’espoir
et les rêves au pouvoir
des opprimés.
Tous les mots sont des armes
dans les rues pleines de larmes
des insurgés
et s’écroule le vieux monde
la vieille bête immonde
est terrassée.
Au mois de mai, d’hier ou d’aujourd’hui
que ton chant est beau
Au mois de mai, comme elle est pure folie
cette envie de Rimbaud
Capital capitule !
Quand l’ordre ici bascule
dans l’arbitraire
où l’esprit d’ouverture
n’est pas une fracture
d’un crâne ouvert.
Tu n’auras pas les fleurs
qui poussent à l’intérieur
des âmes libres.
la dure-mère, leurs méninges
ne sont pas pour les singes
de ton calibre.
Au mois de mai, d’hier ou d’aujourd’hui
que ton chant est beau
Au mois de mai, comme elle est pure folie
cette envie de Rimbaud
A bas l’impérialisme !
et le colonialisme !
Peuples pillés
aux exploités, soumis,
prenons la main, unis
émancipée.
Au mois de mai
(paroles et musique : Benoit-Albert-Claude)
la colère de la rue
pour les morts abattus
dans les bourbiers.
Ton imagination
explose tous les canons
des meurtriers.
Au mois de mai, d’hier ou d’aujourd’hui
que ton chant est beau
Au mois de mai, comme elle est pure folie
cette envie de Rimbaud
Sur toutes les barricades
sous la pluie des grenades
l’oiseau sifflait
un air contestataire
le fou rire libertaire
des émeutiers.
Enfants de Louise Michel
élevons-nous au ciel
hors de la brume
réinventons la vie
volons vers l’utopie
comme la commune.
Au mois de mai, d’hier ou d’aujourd’hui
que ton chant est beaux
Au mois de mai, comme elle est pure folie cette envie de Rimbaud